vendredi 25 août 2017

JEAN-LUC HIPPOLYTE : DIEU MERCI (Yannick Lefeuvre)

...le chaos est créatif.
Suite au jet coloré intempestif, un monde détonnant  advient.
Dans cet abîme aqueux et aquarellé, Jean-Luc Hippolyte joue, jouit et met au jour ses intuitions. Il y inscrit son langage et cré nom, ça nous parle, ça nous dérive et parfois ça crie. Il y croit  comme ... coassent grenouilles, crapauds tout autant eux aussi  accueillis qu'hirondelles et papillons, beaux messieurs et gredins, jolies dames et gredines à l'envi applaudissent de tant de générosités ludiques. Un non savoir jubilatoire dans des envolée surréelles, des suspensions bavardes, des points de vues décalés et clownesques nous réconcilie avec la vie en ce quelle nous rêve et nous emporte.

Alors si créatif est le chaos ... merci qui ?


jeudi 17 août 2017

ELISABETH BARD : SUR LE DERME (Thierry Gaudin)



Elisabeth BARD 

Plasticienne, peintre, artiste-auteur, Elisabeth Bard s’empare de la multiplicité vivante, de la mobilité complexe de l’être, de sa conscience aigüe d’une cosmogonie essentielle. Elle les traduit dans ses explorations d’espaces, déploiements d’écritures, formes, couleurs, matériaux.  Elle développe un langage visuel où l’encre, sa matière privilégiée, la trace, l’empreinte, la ride, l’apparition-disparition, réfraction-multiplication pré-figurent une expression sensible du monde. Diplomée de l’école d’art Bâloise Assenza Mahlschule, actuelle Art Visual School Basel.Expose en France, Belgique et Suisse.  Née en novembre 1957 à Paris, elle vit et travaille aujourd’hui à Nods Les Premiers Sapins en Franche Comté.






Sur le derme / Dans les termes / S’enrythment les silences / Se balancent des cadences / Dans l’essence que se tendent les esquisses / S’immiscent des phrases / Où des mots se signent  / Ou des mots des caresses / Des ricochets à peine effleurant / Des accents qui s’irisent / En évidences sans redondances / Sang des vibrations / Des élans et des césures / Et désignent / Plus loin que le lisible / Des flexibles / Et des nerfs des muscles / Des membres articulés sur les sens / Sur les rides du temps / Quand il se manifeste / Sur les écorces émanations / Des extensions organiques / Des amours et des peines / Des cicatrices des ondes / Venues des souvenirs / Et des tensions à dire / Phases dans la lumière / Phrases dans le sensible / Dans les virgules les ponctuations / Où se mirent et se moirent / Des Arc en ciels / Qui se révèlent / En lectures des espaces / Qui se dessinent dans les traces et les nervures / Sans soudures ni fractures / Mais moulures préexistantes / Pré textes allures et soutiens / Dans les silences se glissent / Des impatiences / Des expériences latentes / Des expertises de gestes / Des restes qui se manifestent en textures / De morphèmes des graphèmes / Qui préfixent le sens / Possibles Interfaces / Où les surfaces s’aiguisent / Au contact des iris / Quand les uvées se préparent / Pour parer aux interdits / Et donner à redire regarder et re-garder / Réparer les blancs imprimés / Ailleurs dans l’à peu près / Mais qu’il faut préciser / En traduction intime / Pré figurer en regard / En sensations au dessus des erreurs / Vers et rimes qui se préfigurent / En tension et versions / En souplesse sur les esses / Et les voyelles des textes / Contenus dans le pigment / Qui s’autorise dans la parution…






jeudi 10 août 2017

ANNE-LAURE H-BLANC : DANSENT LE DENSE ET LES BRUMES (Thierry Gaudin)





Dansent le dense et les brumes / Depuis et avec ou dedans / Les expirations les frondaisons / Des bronches et des arborescences / Des houppiers diffus descendus / Dans les sourcils les cils / Les larmes et les suées / Et les buées doucement chues / Dans la respiration / L’entrelacs les ébats lents / Les arcures répercutées / Les hachures hébergées / Allongent des ombres / Des allonges qui plongent / Les glaçures qui se tiédissent / Au contact des eaux / Des liquides et des vapeurs / Dans lesquels se riment se mirent / Les arbres ou broussailles / Le velu le poudroiement / Les membres s’approchent / Et accrochent et troquent / Les griffures et les évidements / Se tracent en lassis des vracs / Sans tracs mais très près / Sans apprêts mais en faits / Qui se déclinent sur les reflets / Moires et miroirs arcs en ciels nués / Qui se masquent en noir et blanc / Et se réverbèrent sous la voute / Partis des ombrages / Teintes et tons noyés / Dans les exhalaisons / Les aspirations en vas / Et viens et expansions / Les émanations  se meuvent / Sans bruits et s’abreuvent / En textures et épanouis / En épanchements qui tendent / S’étendent arpèges agrégés / Qui se peuplent des vibrations / Et lueurs étirés puis réassemblées / L’espace se clive en spasmes / Et phases dont l’évidence ploie / Puis s’apparente et loge / Ses membrures et nerfs / Le lent s’entend à pas décentrés / Et rend ses effrois sans frimes / Les aplats proches récurrents / Se ploient et abreuvent / Puis se vide dedans vers les regards / S’ancrent dans le transparent / Les rémiges et les barbules / Les ridules et les caresses / Sans cesse en décence sans dispenses / Mais en présence / La distance s’efface / La glace sans tain / Tend et étend se tend et s’étend / Jusque…