lundi 20 mai 2013

DIDIER HAMEY : AH ! MAIS… ARRETE UN PEU ! (Yannick Lefeuvre)


Didier HAMEY
L'artiste dit qu'il grave des choses pas graves.
Je me permets ici de n'être pas d'accord avec lui.
Je vais écrire là dessus car le monde étant sens dessus dessous,
il est important que les artistes mesurent combien leurs cheminements
nous sont plus qu'utiles.
Ils nous donnent capacité à respirer ailleurs !
Pour preuve, moi qui regarde tes gravures à toile, je me sens tout à coup frappé.
Frappé en toute amitié car ce n'est pas ton genre de faire du mal, petit choc pour un éveil à
moi même. Et ce faisant, il a bien fallu que tu imagines ce qu'il en est
de l'autre, une écoute et une entente possible. Je suis alors, reconnu !
Alors, Didier … Arrête de dire : « petit, minuscule, presque rien... etc... pas grave ! ».
C'est vrai, iI y eut un temps où fallait entrer dans tes oeuvres.
On s'y perdait, on était ravi et ça ne menait nulle part (Quoique.... Qu'est ce que j'en sais ?).
Peut être que les chemins de traverse sur lesquels tu te baladais et où tu puisais tes aventures
picturales ne te suffisent plus. Le défi est tout autre...
Aujourd'hui, si je prends une de tes « images », une au hasard, tiens,
celle du fly « pain d'épice » qui t'annonce !
La masse noire, l'entité dans laquelle s'allume la bille de clown qui nous fixe...
C'est quoi ça ?
Surgie des ténèbres, j'affirme voir une déité nouvelle. Une présence noire mais sans effroi.
Un seuil vient dêtre franchi.
Il ne s'agit plus de « chercher dans » mais d'être tout à coup « là », devant tes gravures.
Je suis redonné à moi même et c'est ça, l'essentiel.
Et là, où ça me convient, c'est qu'il n'y a aucun pathos.
A bien regarder la gueule de la petiote chouette animalhumaine, c'est toi !
Inutile de te cacher, on t'a reconnu. C'est grand !
De là, je peux affronter le monde car tous les éléments sont là.
Et pourquoi, j'écris « affronté » moi ? C'est à mon tour de minimiser la porte franchie.
Il s'agit plus simplement, plus bêtement de voir, d'y être dans la nature par ton truchement.
Quelques êtres choisis, végétal, animal, minéral viennent nous saluer.
Ils nous racontent de quoi nous sommes faits !
D'ailleurs à ce propos et sans te vexer,
il en a un qui comme toi l'a dit, il y a longtemps !
Il a dit en voyant la lumière : « C'est bien ! »;
Et nous devant ton travail, le même plaisir, la même émotion !


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